Reconstruction Prothétique

RECONSTRUCTION PAR PROTHÈSE

Principe

La prothèse, en gel de silicone, est placée en arrière de la peau et du muscle du thorax (muscle pectoral).

L’intervention

L’intervention, réalisée sous anesthésie générale, dure environ une heure.

Après l’intervention

L’hospitalisation dure environ 3 à 5 jours. Le chirurgien place sous la peau un ou deux drains en plastique surveillés tous les jours.

Les douleurs sont à type de contracture musculaire et de sensations d’étau au niveau du thorax. Ces sensations vont s’atténuer dès le premier mois.

Il y a peu de gènes à la mobilisation du bras et la récupération est rapide. Une enveloppe cicatricielle se forme autour de la prothèse et nécessite des massages à distance de l’intervention. Parfois cette enveloppe peut se durcir formant une véritable coque qui peut nécessiter une nouvelle intervention chirurgicale. Un arrêt de travail d’environ deux mois est souvent nécessaire.

Le sein reconstruit

    • Le sein reconstruit rond, plus haut que le sein naturel.
    • La cicatrice de la mastectomie reste visible, même si le chirurgien fait tout pour qu’elle soit cachée dans le soutien-gorge.
  • La consistance du sein reconstruit est ferme. La taille du sein reste stable et n’évoluera pas si vous maigrissez ou grossissez.

Il est en général nécessaire de prévoir trois mois plus tard une symétrisation de l’autre sein.

Il est conseillé de changer la prothèse tous les 10 ans.

Une surveillance clinique annuelle ainsi qu’une échographie de la prothèse annuelle sera nécessaire.

prothese

RECONSTRUCTION PAR EXPANDEUR

Principe

Dans certains cas, l’état de la peau et du muscle du thorax ne permettent pas une reconstruction mammaire différée par prothèse d’emblée. Dans ce cas, le chirurgien peut vous proposer la technique de l’expandeur.

L’expandeur est une prothèse particulière que l’on peut gonfler à travers la peau. Il est placé en arrière de la peau et du muscle du thorax (muscle pectoral), comme une prothèse.

Le gonflage est ensuite réalisé en consultation par injection progressive de sérum physiologique dans l’expandeur. Il faut en moyenne trois à quatre mois de délai pour obtenir le volume attendu.

Dans un deuxième temps, l’expandeur est retiré et remplacé par une prothèse classique en gel de Silicone.

L’intervention

Il y a donc deux interventions chirurgicales sous anesthésie générale.

Après l’intervention

L’hospitalisation dure environ trois à cinq jours après chaque intervention.

Les douleurs sont à type de contracture musculaire mais généralement peu intenses et évoluent assez rapidement favorablement.

Un arrêt de travail d’un mois est le plus souvent nécessaire après chaque intervention.

La présence de l’aimant contre-indique l’examen d’IRM (risque de fausses images).

Le sein reconstruit

Au total, le résultat final est celui de la reconstruction avec prothèse seule.

expandeur

COMPLICATIONS D’UNE RECONSTRUCTION PAR PROTHÈSE OU EXPANDEUR

Complications post opératoires

L’infection

L’infection postopératoire est une complication rare.

En cas d’infection sur une prothèse, il est généralement nécessaire de retirer la prothèse pour traiter. Il ne sera possible d’en remettre une autre que quelques mois plus tard.

L’hémorragie

Un hématome post chirurgical peut se présenter et, s’il est important, nécessiter une reprise chirurgicale et parfois une transfusion sanguine.

Le retard de cicatrisation

La peau peut présenter des zones de souffrance et générer des retards à la cicatrisation. Elle peut aboutir à une exposition de prothèse en cas de non cicatrisation et peut nécessiter une dépose de prothèses.

Ce risque est accentué avec les antécédents de radiothérapie et par un tabagisme actif.

Si tel est le cas, des soins à domicile vous seront prescrits avec un suivi régulier.

Complications plus à distance

La coque péri prothétique

Il se forme parfois une coque (ou réaction fibreuse) autour de la prothèse. Les massages réguliers du sein reconstruit limitent ce phénomène. Il est parfois nécessaire de changer la prothèse.

Suintement ou rupture prothétique : peut-être lié à l’ancienneté de la prothèse.

N’a pas de risque particulier et n’est pas une urgence.

Lymphome ananplasique à grandes cellules du sein

C’est une pathologie extrêmement rare ( 1à 2 femmes sur 10 000 sur 10 ans) et serait lié à l’implant mammaire.

Le traitement est le plus souvent chirurgical.

Il est important de surveiller annuellement sa prothèse, par un examen clinique et une échographie.

RECONSTRUCTION PAR PROTHÈSE TYPE BECKER 35

Ces prothèses anatomiques servent à la fois d’expansion tissulaire et de prothèse définitive si le résultat vous

satisfait.

Elles sont utilisées lorsqu’une reconstruction par prothèse d’un volume important est souhaitée.

Le plus souvent, l’indication est lors d’une reconstruction mammaire immédiate.

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Ces prothèses ont la particularité de contenir 2 enveloppes :

  • L’une remplie de gel de silicone avec un volume prédéfini
  • Une seconde, en avant, qui va être rempli progressivement de sérum physiologique par l’intermédiaire d’une valve sous-cutanée positionnée lors de l’intervention en dessous du sein reconstruit
  • Comme avec un expendeur classique : nous réalisons une expansion progressive, en général toutes les 3 semaines, en consultation, par l’intermédiaire de la valve (non douloureux)
  • Les IRM sont possible

Pour en savoir plus

Voir également la vidéo issue de « Guérir le regard »

La technique d' expension